Au cœur de la ville s’élève un des plus vieux beffrois de France , seul vestige des anciens remparts de la ville, dont les cloches rythment la vie bordelaise depuis le XIIIe siècle.
» Mes coups marquent le temps, ma voix appelle aux armes, (…) j’ai des chants pour tous les bonheurs, pour tous les morts j’ai des larmes « . Ainsi peut-on lire l’inscription en latin gravée sur la face intérieure de la Grosse Cloche, fondue en 1775 et pesant pas moins de 7.750 kg ! » Armande-Louise « (c’est son nom de baptême) sonne 6 fois par an à l’occasion des grandes célébrations : les 1er janvier, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 28 août et 11 novembre à 11h et le 1er dimanche de chaque mois à midi (depuis juillet 2016).
Cette porte défensive servit aussi de prison. Les jeunes gens qui se conduisaient mal étaient enfermés dans ses geôles munies de porte épaisse et garnies d’énormes verrous. Les blagueurs disaient qu’ils logeaient à l’hôtel du Lion d’Or. Ceci est une allusion à la girouette du dôme central représentant effectivement le roi des animaux, symboles des rois d’Angleterre.
Symbole de liberté
Cette cloche appartient à la municipalité de Bordeaux, elle sonne aux heures civiles pour signaler : incendie, vendanges, le nouveau maire… « Parmi les croyances populaires, on dit qu’elle chasse l’orage, s’amuse Catherine. Les Bordelais sont très attachés à cette cloche. »
Les habitants de la ville sont alors encore vassaux des Anglais. Au point que le Royaume de France ne reprendra le contrôle de Bordeaux qu’après la guerre de 100 ans.
Aussi, Yves Simone, guide incollable, raconte : « Les Français modifient le blason de la ville en ajoutant les fleurs de Lys au-dessus du lion anglais… et de la cloche symbole du pouvoir municipal. Par cette action, le roi de France signale sa primauté sur la ville de Bordeaux. »
crédit photo RH2010 – rédaction Bordeaux tourisme – grosse cloche
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